Doucement mais sûrement, l’entreprise basée à San Francisco en Californie étend ses activités dans le bassin caribéen. Après Aruba, c’est la Jamaïque qui s’apprête à signer un accord de partenariat avec Airbnb.
Lundi 14 novembre 2016, le Ministre du Tourisme de la Jamaïque, Edmund Bartlett, a annoncé qu’un accord de partenariat serait prochainement signé avec la firme américaine. Pour le Ministre, l’utilisation des services d’Airbnb doit participer à la valorisation du territoire. Il espère que les offres référencées sur la plateforme contribueront par leur qualité au renforcement de la réputation et la crédibilité de la destination. Enfin, l’exploitation des données statistiques du site permettrait de mieux cibler le public de visiteurs et d’ajuster au mieux l’offre de services touristiques.
Pour Shawn Sullivan, responsable des affaires institutionnelles d’Airbnb pour la région Amérique Centrale et Caraïbes, la signature d’un tel accord entérinerait le développement des activités d’Airbnb sur l’île qui recense à ce jour plus de 2 300 hôtes actifs. Le marché jamaïcain est en effet en pleine expansion : 32 000 touristes auraient utilisé Airbnb pour réserver un hébergement l’année dernière.
Avec un taux de chômage de 14% en Jamaïque, la promesse d’Airbnb – des revenus complémentaires pour les particuliers – est attractive. D’autre part, l’offre d’hébergements recensée s’adresse avant tout à des touristes qui sont, pour la plupart, à la recherche d’une expérience touristique différente, flexible et financièrement abordable. Loin des traditionnels complexes hôteliers des zones côtières, ces visiteurs préfèrent davantage miser sur une plus grande proximité avec les locaux et séjourner à l’intérieur des terres dans des régions de l’ile moins fréquentées.
Attention tout de même car, un peu plus tôt cette année, le Ministre Bartlett avait fait savoir sa volonté de collecter des taxes auprès des visiteurs ayant réservé des hébergements en Jamaïque via Airbnb. La mise en place d’une telle politique fiscale pourrait faire augmenter les prix et décourager certains touristes. Le gouvernement et Airbnb devront donc s’accorder sur un partenariat raisonnable et équilibré dans les mois à venir afin qu’il soit réellement mutuellement bénéfique.