Il voulait devenir ingénieur du son, il travaille dans l’hospitality

Benjamin Michael Veilleur a soif d’ailleurs. Originaire de la Martinique, il naît et grandit à Paris. Rien ne le prédestinait à évoluer dans le secteur de l’hospitality. Pourtant, à 23 ans, il vit à Londres et est en passe d’obtenir son Bachelor « Manager en hôtellerie internationale » de l’école Vatel International Business School Hotel & Tourism Management. Le jeune homme aimerait poursuivre sa carrière en Asie ou aux Etats-Unis.

Veilleur Benjamin

« J’ai vécu en région parisienne jusqu’à mes 18 ans. Je suis parti en Angleterre l’année de mon baccalauréat pour améliorer mon niveau de langue. J’étudiais l’électronique pour devenir ingénieur du son », déclare-t-il. Le bac en poche, il débute dans le prêt-à-porter dans des boutiques Gucci ou Prada. « J’ai toujours été attiré par le luxe », confie-t-il.

L’expérience en boutique m’a permis de comprendre quelles étaient les attentes des clients fortunés. Ils savent ce qu’ils veulent, mais cherchent toujours à être étonnés. Ils veulent l’exclusivité.

Et pour cela « la réactivité est un must », précise Benjamin.

La transition vers le tourisme ne mettra pas longtemps. « Londres est une ville multiculturelle, j’ai pris goût au voyage, à la découverte. J’ai eu la chance de partir en Suède, en Corée du Sud, aux Etats-Unis. J’avais aussi un ami qui travaillait dans un palace parisien, cela m’a influencé ».

Benjamin revient en France et s’inscrit à Vatel. Un choix dicté par l’orientation résolument internationale de l’établissement et par un enseignement global. « Sur ces trois années, on étudie 12 à 13 matières : finance, économie, oenologie, management… On a également la chance d’avoir un hôtel de pratique sur place. L’enseignement est anglophone ». Ses stages, Benjamin les choisit évidemment dans des structures prestigieuses : le Park Hyatt Vendôme à Paris et l’hôtel Eclat à Beijing, en Chine. « Je recherchais ce choc culturel car c’est ce qui me permet d’avancer. Au départ, c’était très frustrant car je ne parlais pas du tout chinois, mais j’ai pris des cours particuliers après mes heures de travail pour faciliter le quotidien. La Chine a été extraordinaire ».

Aujourd’hui, ce jeune professionnel est en mesure de participer à une conversation en chinois. « En revanche, mon anglais est meilleur que mon créole », rigole-t-il. Et pour cause, il n’a pas visité l’île depuis plusieurs années. « Ma mère vit en Martinique, je ne l’ai pas vue depuis cinq ou six ans. C’est dur mais c’est un sacrifice qu’elle comprend et elle m’encourage. »

Parfois, je lui dis que j’aimerais venir sur l’île pour peut-être trouver un poste, mais selon elle, ce ne serait pas intéressant pour ma carrière.

Benjamin aimerait poursuivre dans l’événementiel, au sein d’un hôtel ou d’une agence spécialisée. Ce qu’il souhaite avant tout, c’est sortir de sa zone de confort. « Le diplôme Vatel ouvre beaucoup de portes. On n’est pas restreints à l’hôtellerie. J’aime aller vers l’opposé de ce que je suis, parce qu’ensuite, on a de la facilité à résoudre toutes sortes de problèmes ».