« Le Mémorial ACTe a reçu 250 000 visiteurs depuis son ouverture »

10 Mai 2015 : le Président de la République, François Hollande, inaugure le Mémorial ACTe, « centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage ». Deux ans plus tard, quel bilan pour l’établissement culturel ? Jacques Martial, Président du MACte a répondu à nos questions.

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Nos objectifs sont atteints. Le Mémorial ACTe est aujourd’hui une référence internationale en matière de recherche sur l’histoire de l’esclavage. C’est une histoire qui demande à être partagée, étudiée et non dissimulée.

Depuis deux ans, l’institution a remporté cinq prix internationaux – le plus récent de la part du Conseil de l’Europe – et reçu 250 000 visiteurs. Des résultats satisfaisants qui autorisent  une large marge de progression : en effet, seuls 10% des touristes en Guadeloupe se sont rendus au MACte en 2016. Jacques Martial reconnaît à la fois la nécessité de continuer à communiquer et celle se rapprocher du Comité de Tourisme pour optimiser les efforts de promotion. Toutefois, il souligne que « le Mémorial est le premier lieu culturel visité en Guadeloupe ». Autre élément de satisfaction : l’appropriation progressive des résidents. « Les Guadeloupéens sont fiers du MACTe aujourd’hui. Certes, il y aura toujours des critiques mais ce qui importe c’est qu’elles soient constructives. Dans tous les cas, nous continuons à travailler pour être très bons ».

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L’ouverture vers l’international

Parmi les chantiers que Jacques Martial souhaite mener à bien figurent les partenariats avec des établissements culturels étrangers. « Le Cameroun, la Colombie, la Suisse, la République Dominicaine, la Louisiane ont déjà manifesté leur intérêt pour que nous collaborions », se réjouit le Président. « Cela démontre toute la potentialité du MACTe ». Cependant, pour l’heure, l’intégration du lieu au circuit de la Route de l’Esclave de l’UNESCO est encore « dans les cartons ». En attendant, Jacques Martial indique que des efforts restent à fournir pour consolider les moyens du MACTe, faire évoluer l’exposition permanente et toujours « continuer à construire ».