En Martinique, « les besoins des entreprises sont élevés pour les métiers de bouche »

L’hôtellerie-restauration représente 10% des intentions d’embauche en Martinique en 2019 selon Pôle Emploi. Sur ce segment, les métiers de bouche se détachent particulièrement. En cause : la pénurie de main d’oeuvre. 

Sur 11 407 projets de recrutement en Martinique, plus d’un millier concernent l’hôtellerie-restauration. Pourtant, avec seulement une soixantaine de postes en plus par rapport à 2018, « ce n’est pas le secteur qui progresse le plus », regrette Paul-Eddy Paulin, directeur de la coordination et du partenariat de Pôle Emploi. Ce manque de dynamisme est tout de même nuancé par la forte demande autour des métiers de bouche. Les entreprises recherchent des « barman, commis de cuisine, cuisinier, pâtissier, boulanger, traiteur, y compris dans la grande distribution », indique Pôle Emploi. Peu importe l’environnement de travail, dans une boulangerie artisanale ou dans les rayons d’une enseigne plus conséquente, la problématique est commune : « trouver de la main d’œuvre opérationnelle ».

Être recruté.e avec peu ou pas d’expérience

Les employeurs seraient prêts à ouvrir les portes des entreprises à des candidats avec peu voire pas d’expérience. « Nous avons organisé un forum le 11 avril et les recruteurs ont joué le jeu », poursuit Paul-Eddy Paulin de Pôle Emploi Martinique. L’institution, elle, assure être en mesure de proposer des plans d’accompagnement pour développer les compétences des futurs salariés.  « Nous menons par exemple une action spécifique avec la Marina du Marin en partenariat avec Opcalia : les skippers sont formés pour être cuisiniers et vice versa car les bateaux ont besoin de personnel polyvalent. Nous sommes aussi en pourparlers avec les professionnels autour du spiritourisme ».

Le haut de gamme exige des savoir-faire spécifiques

Comme en Guadeloupe, les entreprises martiniquaises qui proposent une offre haut de gamme rencontrent des défis particuliers. C’est le cas de la pâtisserie par exemple car « l’offre de formation existe localement mais les demandes des employeurs sont pointues. » Dans ce cas, Pôle Emploi s’inscrit sur des parcours plus approfondis.