L’UMIH972 se sent mis à l’écart par le Comité Martiniquais du Tourisme

L’UMIH972 revendique d’être le seul syndicat représentant les professionnels du secteur Café-Hôtellerie-Restauration (CHR) à la Martinique depuis 2016. Le syndicat est membre de l’UMIH, organisation professionnelle présente au niveau national. Pourtant, Véronique Bidault des Chaumes, Présidente de l’UMIH972 et de l’hôtel La Pagerie, dénonce une exclusion des instances décisionnelles du Comité Martiniquais du Tourisme.

umih-martinique

Crédit : UMIH972

Nous demandons depuis 3 ans et demi de faire partie du conseil d’administration du CMT mais nous en sommes écartés

s’insurge Véronique Bidault des Chaumes. « Les réunions se succèdent, un syndicat des hôteliers et restaurateurs est mentionné sur les comptes rendus avec un porte-parole mais après recherche il est introuvable à la Martinique », poursuit-elle. Une éviction qui soulève des soupçons : « que veut-on nous cacher ? ». La récente tenue d’une réunion sur la mise en place de l’observatoire du tourisme du CMT cristallise encore les tensions : « Nous voulons un observatoire indépendant qui devrait récolter l’information pour le compte de la collectivité », insiste la Présidente de l’UMIH972.

Le CMT dément toute volonté de nuire

Contacté, le Comité Martiniquais du Tourisme a répondu par le biais de sa Directrice Générale, Joelle Désir, et du Directeur marketing, Gaëtan Paderna. « Le Conseil d’administration obéit à des statuts qui définissent la représentativité des socio-professionnels. Nous avons entamé un chantier de refonte de ces statuts suite à la fusion du Conseil Régional et du Conseil Général en Collectivité Territoriale Unique. Ils devraient être effectifs avant la fin de l’année 2017 ».

Taquine, Joelle Désir ajoute toutefois que l’UMIH972 avait bel et bien été convié à la réunion de l’observatoire du tourisme mais que le syndicat était aux abonnés absents. Le CMT ajoute disposer de trois commissions – promotion, produit, croisière/nautisme – auxquelles les professionnels peuvent librement participer. « Mais les acteurs politiques seront toujours plus représentés que les acteurs du tourisme ! », conclut-elle.
En tout état de cause, espérons que tous les professionnels du secteur soient capables de se réunir autour d’une table pour faire avancer la destination.