Ce que Jean-Pierre Nadir, fondateur d’Easyvoyage a osé dire sur les Antilles

Jean-Pierre Nadir, fondateur et directeur général du comparateur de voyages et vols Easyvoyage, est connu pour son franc parler. Sollicité par de nombreux médias, il bénéficie d’une position privilégiée d’entrepreneur à succès qui lui autorise une liberté de ton plus importante que d’autres acteurs.

Voici ce qu’il nous a dit :

« Une stratégie touristique ambitieuse doit s’inscrire dans une stratégie politique pour régler 3 enjeux : le manque de croissance, l’emploi et l’intégration ou l’éducation. »

« Le tourisme peut être au coeur d’une politique d’intégration et d’éducation car il offre de nombreux métiers par lesquels on peut entrer par la petite porte et évoluer rapidement et fortement. »

« Il y a une méprise qui consiste à dire que les Antillais sont fainéants. Je crois au contraire qu’ils sont formidables, doués pour le service, car naturellement empathiques, joyeux et dynamiques. Dès lors, on enlève toute ambigüité avec la notion de servitude. »

« La Guadeloupe a des projets de développement de pistes cyclables qui sont dans les cartons depuis des années. Ca n’avance pas. »

« C’est l’offre qui tire la demande. Construire 10 000 chambres d’hôtels en Guadeloupe, c’est créer 20 000 emplois. Chaque emploi fait vivre 2 ou 3 personnes. On sortira des gens de la misère et on redonnera des perspectives à tous. »

« Aujourd’hui, la culture antillaise est complètement enterrée au niveau national. Vous avez plein d’artistes qui mériteraient d’être davantage connus, tout comme votre gastronomie du reste. »

« Dans le panthéon du bien-être du voyageur, le planteur antillais doit désormais supplanter le mojito cubain. »

« Si la seule perspective des Antillais c’est de venir sur le continent, c’est dramatique pour les enfants de ces îles. En Guadeloupe et en Martinique, tu as des jeunes qui se font chier et des vieux qui viennent passer leur retraite acquise sur le continent. Il faut faire revenir ceux qui sont compétents et qui le souhaitent. »

« Tous les ingrédients sont là pour faire de la Martinique et la Guadeloupe des succès touristiques, mais il manque du courage politique au niveau local et national. Au niveau national, les Antilles n’intéressent que pour les élections. Au niveau local, vos élus parlent bien, mais il faut avouer qu’ils ont toujours été un peu nuls, faisant de la politique à Paris davantage que du pratico-économique sur l’île. Ils ont laissé le champ libre à des syndicats archaïques et sans solution. »

« Les Antilles, on peut y aller toute l’année. »

Qu’en pensez-vous ? Vous avez aimé cet article ? Inscrivez-vous à notre newsletter gratuite ici ou découvrez nos offres d’abonnement ici.